'' J'ai fait la connaissance de Nicolas Sarkozy en 1988. Je venais d'être élu pour la première fois député et nous étions, tous les deux, parmi les benjamins de l'Assemblée nationale. Depuis, nous n'avons jamais cessé de nous voir. Nous sommes en parfaite harmonie: il dit tout ce que je pense, tout ce que je ressens, notamment sur la notion de modernit '', raconte Christian Estrosi à propos de ses relations avec celui qui l'a fait ministre.
Il lui sait gré d'avoir été le seul à le soutenir pendant sa propre traversée du désert, de 1993 à 1997. En le faisant nommer par Edouard Balladur au Conseil économique et social, alors qu'il était privé de tout mandat national.
Christian Estrosi se rangera résolument dans le camp balladurien pour la présidentielle de 1995. Ce qui a renforcé l'inimitié que lui vouent les chiraquiens. Ce n'est pas une citation reproduite dans Le Monde daté du 24 février 2006 qui pacifiera leurs rapports: «Chirac a tendance à achever ceux qui sont tombés à terre; Nicolas les relève.» Christian Estrosi aurait reçu un coup de fil du secrétaire général de l'Elysée, Frédéric Salat-Baroux, lui disant en substance: «Chirac n'a pas apprécié. La prochaine fois, c'est la porte...» Mais le soutien sans faille de Nicolas Sarkozy lui requinque le moral !! Nicolas Sarkozy et Chritian Estrosi : Une Equipe qui gagne !!!!!
Il est presque certain que Nicolas Sarkozy, s'il devient président de la République, nomme son ami de vingt ans à nouveau ministre. Dans une équipe réduite, malgré le fait que les places vont être chères...
Lorsqu'il a téléphoné à Christian Estrosi et à Hortefeux, ses deux fidèles, pour leur apprendre qu'ils allaient entrer au gouvernement, il les a prévenus: «Profitez-en bien: c'est le meilleur moment.»